Mai 2009: crise et vacances?

30/4/09
2 commentaires

 

 

Les nouveautés du mois de Mai 2009

 

Le billet du mois

 

La photo du mois

 

Le billet du mois de Mai:

Alors que la saison des bourses aux armes a repris depuis un mois, quel premier bilan en tirer ?

 

La bourse aux armes de Baltard – Rungis est souvent un bon indicateur. Celle du printemps laisse un goût mitigé. Si la nouvelle localisation de cette bourse est désormais entrée dans les habitudes, malgré un cadre différent de celui du Pavillon Baltard, le volume d’exposants est un peu décevant.

Quelques vendeurs ont reconnu avoir des difficultés, car les visiteurs « tripotent » mais achètent moins. Hormis quelques « coups », la plupart des pièces sont restées sur les stands. La bonne nouvelle porte sur les casques Adrian dont au moins 3 collections étaient vendues.
De très belles pièces étaient proposées. Certains prix sont exagérés comme ces Spahis moutarde à 400€. A côté quelques pièces très intéressantes comme des Adrian 15 en liège, dont un modèle belge, étaient disponibles. Evidemment, les « canards à trois pattes » qui tournent sur Ebay à prix fixe et qui n’y sont toujours pas vendus étaient présents. Ils y sont restés d’ailleurs.


Les médailles étaient surtout présentées par les grands trois marchands habituels (un de Paris et deux du sud-ouest), avec toujours une belle qualité des pièces.

Concernant plus spécifiquement les casques à pointe, le bilan est mitigé : beaucoup de bidouilles ou de pièces en mauvais état sur les 1895 et les 1915. Deux très belles pièces en ersatz : un casque en carton, parfaitement authentique, et un casque saxon constitué de morceaux de cuir cousus. Ce dernier venait juste d’être acheté à Nancy pour 1500€ et était proposé à 1800€ (dernier prix), ce qui est excessif. Malgré tous les arguments du vendeur, il n’a pas trouvé preneur. 

Bilan décevant sur les chasseurs à cheval prussiens. Trois exemplaires de troupe étaient présentés dont deux avec pointe d’infanterie, intérieur non-conforme, etc… le modèle le plus acceptable était à 1200€, à débattre, ce qui augure bien de l’avenir. Trois modèles 1867 de casques à chenilles de cavaliers saxons aux alentours de 2000€, et qui à ce prix n’ont pas trouvé d’acheteur.

Rien de particulier à signaler sur les insignes, présentés en bonne quantité et à prix encore corrects.

Les armes blanches longues semblent avoir atteint un palier. Les prix ne semblent plus augmenter. Pas de pièces exceptionnelles mais quelques bons sabres réglementaires comme des sabres de carabinier 1854. Encore une fois, ces armes sont assez courantes et il faut être attentif à l’homogénéité entre le sabre et son fourreau. Rappelons aussi ici, que contrairement à un argument trop souvent entendu, un fourreau en acier cabossé ne se rattrape pas…c’est impossible à débosseler ! Pas de très belles cuirasses. Une cuirasse d’officier 1855 mais sans aucune dorure. Une cuirasse allemande avec ceinture et bretelles remplacées.

Enfin une inquiétude concernant les cuivreries françaises, dont une grande partie présentait les signes d’une re dorure récente. Les plaques de shako sont particulièrement touchées par ces bains.

 

Les sites de ventes ont laissé supposer que le prix des baïonnettes françaises décroissait. Alors qu’en magasin une Lebel se situe entre 120 et 150€, elle ne dépasse (plus?) les 100€ à l’achat.

La pièce détachée de casque à pointe se maintient bien avec des contre-plaques de 1895 qui peuvent dépasser les 30€. Rappelons que nombre de contre-plaques de fouille ont été repeintes (récemment) en noir. Il faut donc être particulièrement vigilant.

 

Le «100% pur jus » et le « c’est très rare » : véritables tartes à la crème des discours marketing des vendeurs, ces deux affirmations continuent de justifier des prix élevés.

Rappelons que ces arguments n’ont aucune valeur car il est tout simplement impossible de le vérifier. Il est toujours cocasse de voir une Mütze de carabinier ou cuirassier, qui pour le coup sont plutôt très rares (difficulté de conservation dans le temps, etc…), très bien vendues sans ces arguments alors que le premier casque à pointe venu (et souvent une drouille) conduit le vendeur à les répéter avec insistance aux acheteurs.

 

Il faut donc rester très méfiants sur :

 

- Les méthodes de vente de certains

- La qualité des pièces

- La relativité des prix entre eux : tout ne vaut pas une fortune !

 

 

Enfin une constatation d’ordre général : la raréfaction des effets du Second Empire et de la 3e République. Mais ceci fera l’objet d’un futur dossier.

 

Alors quelle conclusion ? Il semble qu’il soit urgent d’attendre. Pas de précipitations sur les achats.

 

Les nouveautés du mois: Bidouilles et vérités sur le casque Adrian mle 1915.

 

 

 

 Bonne lecture !

   

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Commentaires :

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  • LAFFONT dit :
    29/11/2012 à 12h 12min

    Bonsoir, J'ai 3 casques à vendre et je n'ai jamais pensé qu'il serait aussi difficile de les évaluer : date ? remontage ? qualité ? rareté etc ... Je suis sur la région rhone alpes, connaissez vous un expert susceptible de me les expertiser ? Avec mes remerciements, cordiales salutations

  • ghil1418 dit :
    10/5/2009 à 12h 12min

    Je tenais à remercier les collectionneurs qui nous font partager leur savoir et en particulier Monfort1 pour son remarquable article sur les casques adrian. Aujourd'hui les bonnes pièces sont de plus en plus difficile à dénicher et le maximum d'infos est requis pour ne pas faire d'erreurs. Parfois les bidouilles sont trés anciennes et semblent plus vrais que nature. Par contre le doute est parfois notre ami mais parfois aussi notre ennemi dans les choix pour alimenter notre passion. Il est difficile de trouver le juste milieu. Les infos, les petits trucs et les photos de bonnes pièces parviendront peut être un jour de pouvoir agrandir une collection sans avoir une épée de Damoclés au dessus de la tête. Merci encore pour vos articles. Cordialement GILLES




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